Sophie Favier, morte d’inquiétude pour sa mère en Ehpad, a « envie de crier »


Depuis le recensement du nombre de morts liés à la pandémie de coronavirus, une polémique enfle concernant les chiffres – ou l’absence de ces derniers – des victimes dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Le manque de moyens et d’information est aussi décrié. L’animatrice Sophie Favier est ainsi très inquiète pour sa maman, qui vit dans l’un d’eux.

Sur l’antenne de LCI, jeudi 2 avril 2020, l’ancienne chroniqueuse de l’émission culte Ciel, mon mardi ! a pris la parole, très bouleversée, pour évoquer la situation dans les Ehpad en mettant en avant le cas de sa maman de 90 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Depuis une dizaine de jours, elle n’a pas pu lui parler – auparavant, elle l’avait « deux à trois fois par semaine« , notamment en Facetime – et, lors de son dernier coup de téléphone « d’une petite minute » grâce à une aide de vie qui lui a donné le numéro d’une infirmière sur place, cela a été un crève-coeur…

« Elle s’est mise à pleurer, évidemment, elle ne comprend pas la situation (…) néanmoins mais c’est comme un instinct de survie, comme un petit animal, elle a compris qu’il se passait quelque chose. Ce qui me fait m’insurger, c’est que l’infirmière s’est un peu épanchée, il y a un cas confirmé et depuis il y aurait eu trois cas« , a-t-elle expliqué, concernant l’établissement de « moyenne gamme » où se trouve sa maman. Et Sophie Favier de s’interroger et d’interroger en plateau Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA, l’Association des Directeurs au service des Personnes Agées, concernant « l’omerta » qui touche les Ehpad. « Comment ça se passe quand on n’a pas de masque, pas de sur blouse, pas de charlotte, pas de gants ? Est-ce que les résidents sont isolés ?« , a-t-elle notamment demandé.

Sophie Favier, bouleversée et en colère, a ajouté : « Je n’appelle pas que pour maman, j’appelle pour toutes les familles françaises, qui sont comme moi, nous ne pouvons pas joindre nos parents et c’est extrêmement douloureux ! (…) Mes craintes ne sont pas infondées, je ne suis pas en train de faire des caprices ! J’aurais aimé un lien plus humain, un souci de transparence, de vérité, dans des moments aussi douloureux que ceux-là. Surtout quand on rajoute la distance ! » L’animatrice de 56 ans a toutefois fait part de sa « gratitude pour le personnel hospitalier » en trouvant aberrant qu’il soit si mal équipé. « J’ai envie de crier, je me sens seule !« , a-t-elle conclu.



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