«Le cinéma peut prolonger sans le trahir le geste balzacien»


INTERVIEW – Le réalisateur met en scène Balzac directement dans Comédie humaine. Rencontre.

«J’ai toujours fait ma vie de metteur en scène en pensant qu’un jour je le porterais à l’écran, mais je tenais à le faire en costumes, je voulais fouiller les détails de la vie de l’époque», confie Xavier Giannoli.
«J’ai toujours fait ma vie de metteur en scène en pensant qu’un jour je le porterais à l’écran, mais je tenais à le faire en costumes, je voulais fouiller les détails de la vie de l’époque», confie Xavier Giannoli. YOHAN BONNET/AFP

Balzac n’a cessé d’accompagner Xavier Giannoli depuis ses études de lettres, et on en trouverait des traces dans tous ses films. Cette fois-ci, il le met en scène directement dans Comédie humaine, tiré de la deuxième partie des Illusions perdues, Un grand homme de province à Paris. Une fastueuse vaste fresque d’époque (superproduction Gaumont de 19 millions d’euros) où l’on verra tourbillonner autour du jeune Benjamin Voisin alias Lucien de Rubempré, Cécile de France et Jeanne Balibar, Xavier Dolan, Vincent Lacoste, Gérard Depardieu, André Marcon… En plein travail après le tournage de son film qui devrait sortir d’ici à la fin 2020, Xavier Giannoli a quitté un moment la salle de montage pour célébrer le grand romancier visionnaire.

LE FIGARO. – Pour vous, Balzac va avec le cinéma?

Xavier GIANNOLI. – Mon professeur de Sorbonne, Philippe Berthier, parlait de la littérature du regard. Et Eisenstein dans ses Leçons de mise en scène a enseigné le découpage à partir du Père Goriot. Contrairement

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