Obsèques de Jacques Leibowitch : Jean Paul Gaultier et Alexandra Kazan présents


Les obsèques de Jacques Leibowitch se sont déroulées dans une grande discrétion le mardi 10 mars 2020, alors que le médecin mort six jours plus tôt à l’âge de 77 ans, d’un cancer, était connu du monde entier. Celui qui a été l’époux de Carole Bouquet entre 1992 et 1996 restera à jamais l’un des pionniers de la recherche sur le VIH et le sida.

Ses obsèques ont eu lieu au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, en présence de Jean Paul Gaultier. Le couturier français de 67 ans, qui a été le parrain du Sidaction en 2019, a toujours été très engagé dans la lutte contre le sida, un sujet qui le touche personnellement. Son premier amour, Francis Menuge, avec lequel il avait vécu quinze ans d’amour et lancé sa maison de mode est mort du sida en 1990. Une douleur sur laquelle Jean Paul Gaultier s’était confié au Parisien en avril 2019. « En 1987, on a décidé, avec Francis, de faire un test. Il s’est avéré qu’il était séropositif. L’annonce a été, pour moi, comme un couperet. À cette époque, on savait qu’il n’y avait aucune issue. Tous les gens mouraient. Francis, lui, a tenu trois ans, avec des attaques, la tuberculose. On a vécu toutes les étapes. On perdait espoir, puis il allait mieux. Je suis même allé aux États-Unis chercher un antirétroviral. Mais la dernière année, fin 1990, il est entré à l’hôpital pour ne plus en sortir, sauf à la fin où on a préféré l’avoir à la maison. Je mène ce combat pour lui, mais aussi pour les jeunes qui n’imaginent pas qu’ils peuvent être contaminés« , avait-il raconté.

Tout comme Jean Paul Gaultier, l’animatrice Alexandra Kazan ou encore l’ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner et Jean-Baptiste Mondino ont tenu à être présents pour adresser un ultime adieu à Jacques Leibowitch.

Au cours de sa carrière, Jacques Leibowitch n’a cessé de révolutionner la trithérapie, cherchant encore et toujours comment améliorer la prise médicamenteuse pour les patients. Il s’est également appliqué à vulgariser le sida pour le faire connaître au plus grand nombre, notamment grâce à deux ouvrages dont il est l’auteur : Un virus étrange venu d’ailleurs (1984) et Pour en finir avec le sida (2011).



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