Eugénie Grandet, une héroïne contemporaine sur les planches


CRITIQUE – Oubliez les lectures soporifiques des cours de Français: sur la scène du Théâtre 13/Seine, l’œuvre de Balzac est un réquisitoire anticapitaliste et son personnage une résistante en lutte contre le patriarcat et le pouvoir de l’argent!

«Eugénie Grandet» au Théâtre 13/Seine.
«Eugénie Grandet» au Théâtre 13/Seine. Guillaume Chapeleau

Pourquoi certains romans, pourquoi certains personnages, attirent-ils dramaturges et cinéastes? Pourquoi le tout jeune Fiodor Dostoïevski choisit-il, et ce fut la première de ses publications, de traduire en russe Eugénie Grandet ?

En effet, de toutes les œuvres de Balzac, l’une des plus souvent adaptées, au cinéma et à la télévision, comme au théâtre, est Eugénie Grandet. Cette «scène de province» a-t-elle donc valeur universelle? Il faut croire qu’elle exerce un ascendant tout particulier sur les lecteurs, pour que tant d’artistes se soient mis dans les pas d’Honoré de Balzac. Les premières pages du roman furent publiées dès 1833 dans L’Europe littéraire… De méchantes versions dramatiques surgirent rapidement et on date de 1910 le premier film. On ne fera pas ici le recensement de tous les visages d’Eugénie, d’Alida Valli à Joséphine Japy dans un film à sortir de Marc Dugain, en passant par Dominique Blanchar, Bérangère Dautun, Alexandra London.

Aujourd’hui, au Théâtre 13/Seine, on découvre

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 64% à découvrir.

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*