Hors Normes reçoit le César des lycéens


Il a été le grand oublié de l’historique et controversée 45e cérémonie des César de vendredi. Malgré neuf nominations, notamment dans les catégories meilleur film, meilleure réalisation et prix du public, Hors Normes sur le quotidien d’animateurs encadrant des autistes était reparti les mains vides.

Ce n’est plus le cas. Le film militant d’Éric Toledano et Olivier Nakache, avec Vincent Cassel et Reda Kateb, empoche le trophée du César des lycéens. Sont en lice au César des lycéens, les sept longs-métrages sélectionnés dans la catégorie meilleur film. Hors Normes faisait donc face à Portrait de la jeune fille en feu, Roubaix, une lumière, J’accuse, Les Misérables, Gloire à Dieu et La Belle Époque.

Éric Toledano et Olivier Nakache recevront leur statuette le mercredi 11 mars 2020 à 14h au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, à l’occasion d’une rencontre-débat avec les lycéens.

Une récompense créée en 2019

Créé en 2019, le César des Lycéens, qui avait récompensé pour sa première édition Jusqu’à la garde de Xavier Legrand, est attribué par un corps électoral de 1 743 élèves de terminale issus de 81 classes de lycées généraux, technologiques et professionnels, situés sur tout le territoire métropolitain, en Angleterre et à Mayotte, choisis par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. D’après le ministère, 1689 lycéens ont participé au vote.

Tout comme le vote des membres de l’Académie, il s’est déroulé entre le vendredi 2 février et le vendredi 28 février 2020 pour se clôturer à 16 heures, évitant ainsi toute influence possible entre les deux corps électoraux. Pour mémoire, les César comptent 4.131 votants issus du monde du cinéma. Ils avaient été unanimes vendredi en décernant aux Misérables de Ladj Ly la statuette reine de meilleur film et de prix du public.

L’Académie avait aussi exacerbé les divisions au sein du 7e art tricolore en couronnant pour J’accuse Roman Polanski meilleur réalisateur, malgré les nouvelles accusations de viol le visant et la prise de position d’Adèle Haenel. Pour la comédienne, figure de proue du mouvement #MeToo en France, «récompenser Polanski revenait à cracher au visage de toutes les victimes» d’abus sexuels.

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*