Anaïs Demoustier, César de la meilleure actrice


Elle a eu du mal à y croire. Anaïs Demoustier est repartie avec le César de la meilleure actrice pour son interprétation dans Alice et le maire , réalisé par Nicolas Pariser, lors de cette 45e édition. Elle remporte la statuette face à Adèle Haenel, Eva Green, Doria Tillier, Karin Viard, Chiara Mastroianni et Noémie Merlant. L’actrice de 32 ans succède ainsi à Léa Drucker en 2019 pour Jusqu’à la garde.

Anaïs Demoustier était nommée pour la première fois aux César dans la catégorie meilleure actrice pour son rôle d’Alice Heimann dans Alice et le maire. Elle confirme son évolution après ses trois précédentes nominations en tant que meilleur espoir féminin ou meilleure actrice dans un second rôle.

«J’ai l’impression que c’est une blague», commence la lauréate en montant sur scène, avant de partager son César avec le réalisateur Nicolas Pariser et son compagnon à l’écran Fabrice Luchini, tous deux absents. «C’est un film que j’aime énormément». Une aventure qui «a commencé dans la cuisine de Fabrice Luchini, c’était vraiment fantastique».

Ce César a une saveur particulière, ce n’est pas une année comme les autres. J’ai l’impression que les paroles se sont libérées sur des sujets graves

Anaïs Demoustier.

Anaïs Demoustier ne semble pas en croire ses oreilles. «C’est trop marrant», s’amuse-t-elle de sa distinction en plein discours. L’actrice a également un mot à l’intention de Michael Haneke qui l’a révélée, et le remercie de lui avoir fait «découvrir le cinéma dans des conditions aussi incroyables».

«Ce César a une saveur particulière, ce n’est pas une année comme les autres. J’ai l’impression que les paroles se sont libérées sur des sujets graves», poursuit-elle. «Je voudrais partager cette distinction avec les actrices nommées à mes côtés et celles qu’elles ne l’ont pas été, […] et toutes les femmes.»

La carrière de la Lilloise décolle en 2003 avec Le Temps du loup de Michael Haneke. Elle enchaînera ensuite avec de nombreux seconds rôles comme dans Les Neiges du Kilimandjaro, Gloria Mundi ou encore Sauver ou Périr avec Pierre Niney en 2018. Dans Alice et le maire, l’actrice signe ici son vrai premier rôle au cinéma où elle forme un «duo remarquable» avec Fabrice Luchini selon la critique Nathalie Simon. Anaïs Demoustier est «remarquable dans un registre inédit», conclut la journaliste du Figaro.

L’Académie aura donc choisi de ne pas couronner Adèle Haenel pour Portrait de la jeune fille en feu. Un choix qui aurait eu valeur de symbole alors que l’actrice s’est imposée comme la porte-parole française de #MeToo.

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