Tilman Fertitta assure que les Rockets n’ont peur de personne à l’Ouest : pas la première fois qu’on entend ce refrain, on ne demande qu’à voir


Tilman Fertitta s’est exprimé hier pour assurer, notamment, que son équipe n’avait peur de personne à l’Ouest et qu’elle joue plus que jamais le titre. Pourquoi pas hein, mais on a l’impression d’entendre ça chaque année du côté de Houston.

L’odeur des Playoffs commence à se faire sentir. Allez, on peut même commencer à s’y préparer, c’est dans un mois et demi. Forcément, c’est aussi le moment de voir qui se positionne clairement pour jouer le titre. Et s’il y a une équipe qui le fait régulièrement depuis des années, ce sont les Rockets. Un refrain connu ? « Cette année, c’est la bonne ». Voilà donc ce que pense Tilman Fertitta, et il y a une première raison toute simple à cela : les Warriors ne sont plus dans le game et le proprio est donc confiant en disant qu’il n’a pas aussi peur des Lakers, des Clippers ou des Nuggets. Et on ne peut pas vraiment lui donner tort, les Fusées ayant été sorties deux fois de suite contre les Warriors en Playoffs dont notamment lors de la finale de conférence, au match 7, il y a deux ans. Toujours difficile à digérer aujourd’hui pour le patron de Houston, qui a dû lâcher un bon sourire quand il a vu la saison des Warriors se profiler.

« Nous sommes très bons. Nous avons perdu quelques matchs à cause de tirs à 3-points à la dernière seconde alors que nous étions devant, sinon nous serions à la deuxième place actuellement. Mais je n’ai peur de personne à l’Ouest. Aucun de nous n’a peur de L.A., des Clippers ou de Denver comme nous avions peur de Golden State. Nous pouvons aisément gagner l’Ouest cette saison… ou se faire sortir au premier tour. Les deux équipes de L.A., Denver, Houston, nous sommes tous des excellentes équipes. Ça tient parfois à quelqu’un qui a un coup de chaud et met un tir. Nos chances sont aussi grandes qu’elles ne l’ont jamais été. »

On notera la petite référence aux deux tirs de la buvette de Bjelica avec les Kings et Bojan Bogdanovic avec Utah pour plier les matchs au buzzer, heureusement pour les Rockets que tous les adversaires de Houston ne viennent pas des Balkans. Dans tous les cas, les Texans restent une équipe à suivre attentivement cette saison, et notamment du fait des changements effectués autour de la trade deadline. Clint Capela est parti, Robert Covington (notamment) est arrivé, autant dire que si quelqu’un fait plus de deux mètres, il peut postuler pour devenir pivot à plein temps pour les Rockets.

« Fondamentalement, nous avons changé un 6-10 (2m08) par un 6-7, 6-8 (2m01). Est-on si petit ? Ça fait sortir le grand de l’équipe adverse dans le périmètre. Avez-vous vu Rudy Gobert essayer de suivre Russell Westbrook ? Russell le faisait courir dans tous les sens comme un fou. Ça fonctionne. »

Un laboratoire à ciel ouvert donc pour Houston que cette fin de saison. On connaissait Mike D’Antoni extrémiste dans ses choix sur le terrain mais là, personne ne s’attendait à un tel jusqu’au-boutisme. Pour l’instant ? Ça marche, dans une certaine mesure. Les grands sont embêtés de ne retrouver aucun pivot dans la raquette et doivent courir dans le périmètre face à un P.J. Tucker, un Robert Covington ou un Russell Westbrook au sommet de son art. Et forcément, quand les tirs rentrent, cela devient tout de suite plus compliqué de tenir tête à cette bande de pistoleros chelous. D’autant que si James Harden est comme toujours dans une excellente saison, son collègue RW effectue on le disait une année 2020 excellente. 32,4 points, 7,8 rebonds, 7,4 passes, 1,9 interception et 53% au tir pour l’ancien joueur d’OKC, impressionnant et preuve surtout d’une véritable acclimatation dans le jeu.

Évidemment, on se dit alors que… c’est chaque année la même chose. Les Rockets sont impressionnants en saison régulière mais quand viennent les Playoffs, le château de cartes s’effondre. Si bien qu’aujourd’hui tout le monde se demande ce qu’ils pourront bien proposer quand le printemps arrivera. Comment contrer un duo de (très) grands aux Lakers dans la raquette ? Que faire face à Nikola Jokic ? Et contre les Clippers ? Des questions qui débordent pour chaque match-up tant la construction de cette équipe présente les défauts de ses qualités, et donc une envie d’être en avril encore plus pressante que les années précédentes.

Voilà le défi qui s’engage pour Houston. Des Rockets qui se sont lancés dans un pari fou après la trade deadline et qui semblent partis pour insister jusqu’aux Playoffs. Il faudra en tout cas jouer parfaitement cette symphonie étrange et révolutionnaire pour éviter une nouvelle élimination prématurée, pour éviter une nouvelle tâche sur le CV.

Source texte : The Austin American-Statesman

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