Baby Peggy, dernière comédienne du cinéma muet, est morte à l’âge de 101 ans


«C’était au temps du cinéma muet, c’était au temps où Hollywood naissait…» L’actrice américaine Diana Serra Carry, connue et adulée au début des années 1920, est morte lundi 20 février en sa demeure à Gustine (Californie), à l’âge de 101 ans.

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Première enfant prodige du septième art, Diana Serra Carry, vite affublée du charmant pseudonyme de «Baby Peggy» par ses innombrables admirateurs aux États-Unis, a été propulsée immédiatement au rang d’icône en 1921 grâce au charmant duo qu’elle formera à l’écran avec le chien Brownie, surnommé le Wonder Dog.

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Née Peggy-Jean Montgomery le 29 octobre 1918 à San Diego en Californie, le charme enfantin de la future Baby Peggy est repérée, un record de précocité, à 19 mois lors d’une promenade avec sa mère dans les studios d’Hollywood à Sunset Boulevard.

Véritable phénomène cinématographique du temps du muet, Baby Peggy sera à l’affiche de plus d’une vingtaine de courts-métrages. La légende d’Hollywood racontera plus tard qu’elle reçut alors plus d’un million de lettres d’inconditionnels qui souhaitaient ainsi partager avec elle leur enthousiasme.

Le même destin que Judy Garland et Shirley Temple

Sa carrière au cinéma va pourtant faire long feu puisque dès 1925, après un désaccord entre le père de Peggy et le producteur Sol Lesser, le contrat d’engagement de Baby Peggy est cassé. L’enfant star, évidemment incapable à l’époque de se défendre, subit un terrible retour de fortune. L’argent amassé durant ses quatre années de gloire est tout bonnement dilapidé par ses parents.

Diana Serra Cary devra attendre d’être adulte pour se reconstruire et comprendre le caractère tragique de ses premières années d’enfant prodige. C’est dans l’écriture qu’elle trouve les moyens de sa résilience. Désormais témoin essentiel des prémices d’Hollywood, c’est en tant qu’historienne du cinéma muet qu’elle va marquer le septième art.

Dans sa biographie, elle comparera son enfance broyée par une célébrité trop précoce avec celle de deux autres prodiges hollywoodienne Judy Garland et Shirley Temple. Et c’est pour éviter que, dorénavant, des producteurs peu scrupuleux puissent exploiter sans vergogne le talent des comédiens mineurs qu’elle se battra pour que la loi enfin les protège. Plus que ses films et sa gloire éphémère, c’est finalement de cette victoire juridique dont elle aura été le plus fière.

Un hommage à la carrière de Baby Peggy, l’enfant prodige du cinéma muet:

Quand Diana Serra Carry évoquait sa carrière:

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