Pavlenski a une « personnalité borderline » et « narcissique » selon une expertise psychiatrique


D’après l’expertise psychiatrique faite après son arrestation en 2017 et dévoilée par L’Obs, le performeur russe a « une appétence à transgresser la loi ».

C’est un document qui pourrait éclaircir ce que l’on sait de la personnalité de Piotr Pavlenski. Lors de son arrestation en 2017 pour avoir incendié la banque de France, l’activiste russe avait fait l’objet d’un examen par un psychiatre en garde à vue, puis d’une expertise psychologique et psychiatrique, que L’Obs a pu consulter. Selon l’hebdomadaire, qui cite le premier psychiatre dépêché en garde à vue, l’homme présente des « éléments délirants ».  

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Mais son expertise psychologique et psychiatrique révèle des points plus précis de sa personnalité. « L’intéressé semble présenter une sensibilité à la loi et ses interdits, avec une appétence à les transgresser, la jouissance se trouvant dans les conséquences médiatiques, les réseaux sociaux, tout comme son enfermement, ici ou là-bas, qui symbolisent pour lui la dénonciation d’une jouissance universelle », écrit ainsi le psychologue chargé de l’expertise. 

« Risque de récidive élevé »

La personnalité de Piotr Pavlenski est présentée comme « borderline » avec « des assises narcissiques mal structurées ». Cette personnalité a été « masquée à ce jour avec des idéologies ‘humanistes’ suivies de passages à l’acte médiatisés ». « Le risque de récidive est élevé, le passage à l’acte représentant l’essence de son existence », ajoutait l’expert. Il assure enfin qu’aucune « anomalie mentale n’est relevée dans la commission des infractions qui lui sont reprochées ». 

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Avant de demander le statut de réfugié politique en France, Piotr Pavlenski s’est fait connaître par des performances spectaculaires, qu’il qualifie d’artistiques. Ainsi, il s’était coupé l’oreille, cousu la bouche ou cloué le scrotum sur la place Rouge, à Moscou, pour dénoncer les pratiques de son gouvernement.  

Récemment, il a affirmé avoir volé des vidéos à sa compagne Alexandra de Taddeo exposant l’intimité de Benjamin Griveaux pour les publier sur internet.  

Il est mis en examen pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même ». 

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