Retraites : Philippe prendra ses « responsabilités » s’il faut utiliser le 49-3


Lors de la réunion à huis clos du groupe majoritaire, le Premier ministre a appelé les députés LREM « à tenir encore » face à « l’obstruction » sur la réforme des retraites.

Le Premier ministre a demandé mardi aux députés LREM de « tenir encore » face à « l’obstruction » de la gauche de la gauche sur la réforme des retraites, tout en assurant que si besoin, il prendra ses « responsabilités » en recourant au 49-3, selon des propos rapportés. 

« Quand il faut prendre mes responsabilités, je n’ai pas pris l’habitude de me défausser. (…) Le 49-3 est une responsabilité du Premier ministre. Si je considère que c’est comme cela qu’il faut avancer, je prendrai mes responsabilités », a-t-il déclaré lors de la réunion à huis clos du groupe majoritaire. 

Réformer avant l’été

« Notre objectif » est d' »adopter la réforme avant l’été », a-t-il rappelé, soulignant qu’à cette fin, une adoption en première lecture est nécessaire en mars à l’Assemblée nationale.  

L’article 49-3 de la Constitution permet au Premier ministre d’engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale sur un texte de loi, pour le faire adopter sans vote. « Je n’ai jamais critiqué son utilisation. Je suis à l’aise avec la Constitution (…), pas dans une querelle ontologique », a ajouté le chef du gouvernement. 

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Mais « nous avons besoin que vous teniez encore, que vous continuiez à être dans la discussion, pour une raison simple : je trouve compliqué et difficilement compréhensible pour l’opinion de prendre acte trop tôt », a poursuivi Édouard Philippe, toujours selon un participant. « J’ai besoin que pendant quelques jours vous montriez le même degré de présence, d’implication, qui a prévalu jusqu’à présent », a-t-il ajouté, suscitant l’approbation de la plupart des présents. 

« L’obstruction », « vous la vivez, la subissez », a-t-il lancé aux « marcheurs », estimant le climat à l' »enlisement ». « On voit un temps infini passé à examiner des amendements dérisoires. Ça pourrait être comique, si ça n’était pas tragique », et il y aura certainement un « impact sur la façon dont est perçu le parlementarisme » par les Français, selon lui. 

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