À la frontière franco-italienne, la vie culturelle pourrait être bousculée face à l’intensification de l’épidémie. Plusieurs élus de la région se réunissent et demandent la mise en place d’un dispositif d’urgence.
Jamais on n’avait craint une telle traversée des Alpes. Alors que le nord de l’Italie a connu ces derniers jours une augmentation du nombre de cas de coronavirus, plusieurs élus des Alpes-Maritimes craignant l’arrivée du SARS-CoV-2 dans le département demandent la mise en place d’un dispositif d’urgence.
Cette décision, qui sera prise à l’issue d’une réunion préfectorale ce lundi matin, pourrait avoir une répercussion sur la vie culturelle de la région. Ainsi, la fête du citron à Menton et le Carnaval de Nice, deux événements qui ont débuté le 15 février, pourraient être arrêtés prématurément à cause de l’épidémie.
«Pour l’instant, nous n’avons pas reçu d’information ni de directives de communication à ce sujet, explique-t-on au service presse de la mairie de Menton. Nous en saurons plus à l’issue de la réunion de préfecture qui se tient ce matin». Même son de cloche du côté de la Mairie de Nice, où il est «encore un peu trop tôt pour communiquer» quant à une éventuelle annulation du carnaval.
Plusieurs maires des Alpes-Maritimes, dont Christian Estrosi (Nice) et Jean-Claude Guibal (Menton) sont ce lundi matin en réunion avec le préfet pour décider de la mise en place d’un dispositif d’urgence.
Dimanche soir, le député Éric Ciotti a saisi le Premier ministre Édouard Philippe, réclamant la mise en place d’un plan d’urgence avec la mobilisation des hôpitaux et un contrôle renforcée à la frontière.
En Italie, le virus a contaminé plus de 200 personnes dans le nord du pays et quatre malades sont morts ces derniers jours. Plusieurs villes ont fermé leurs lieux publics pendant une semaine (gare, supermarchés, écoles et universités).
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