Le gouvernement annonce trois « prisons expérimentales » pour la réinsertion des détenus


Prévues à Arras, Donchery et Toul, elles accueilleront des personnes condamnées à moins de 5 ans et les orienteront vers une formation ou un travail au sein de la prison.

Le travail et la formation pour préparer les détenus à leur réinsertion, tel est l’objectif des « prisons expérimentales » qui devraient bientôt voir le jour, comme l’a annoncé ce vendredi la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.  

Les trois établissements qui vont être construits seront dotés de 180 places chacun et accueilleront des détenus condamnés à une peine de moins de cinq ans. Ils les orienteront vers une formation ou un travail effectué à l’intérieur de la prison, en partenariat avec les entreprises locales et les collectivités territoriales. « Il s’agit d’une prison expérimentale par le travail. (…) Cela fonctionnera comme dans une entreprise avec un entretien d’embauche, une rémunération… Nous ciblerons les domaines à haute valeur ajoutée, comme le numérique », a expliqué la ministre au quotidien régional La Voix du Nord

Arras, Donchery et Toul choisies pour ce projet

Le gouvernement va d’abord lancer « sans délai » la construction d’une première prison de ce genre à Arras (Pas-de-Calais), selon un communiqué de la Chancellerie. Les travaux des deux autres établissements, à Donchery (Ardennes) et Toul (Meurthe-et-Moselle), doivent eux débuter « en 2022 et 2023 ».  

« Je suis persuadée que pour lutter contre la récidive, il faut que les gens soient formés et aient accès à un travail », a ajouté la garde des Sceaux. Ces nouvelles prisons auront pour objectif d’obtenir pour « 100% des détenus », un travail, une formation ou de les inscrire dans un parcours professionnalisant, selon le ministère. 

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Pour améliorer la réinsertion des détenus, le gouvernement compte en parallèle sur la création de 2000 places dans d’autres prisons dédiées, appelées « structures d’accompagnement vers la sortie » (SAS). Ces établissements spécialisés doivent accompagner les détenus qui sont à moins de deux ans de leur remise en liberté, pour préparer leur retour vers la société – travail, logement, santé, etc. 

« L’idée est d’avoir une forme de gradation selon la prise en charge à tel ou tel moment du parcours des détenus », a précisé Mme Belloubet. Une prison de ce genre est déjà opérationnelle à Marseille. Trois autres doivent ouvrir « dès 2020 » à Poitiers, Bordeaux et Longuenesse (Pas-de-Calais), selon le ministère. 

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