PORTRAIT – Chacune de ses apparitions à l’écran diffuse une certaine fraîcheur. La preuve, cette semaine, avec le réjouissant Mes jours de gloire, film d’Antoine de Bary que la nonchalance et l’humour de l’acteur irradient.
Comme Édouard Baer, Benoît Poelvoorde ou Fabrice Luchini, Vincent Lacoste n’est pas de ces acteurs caméléons capables de s’effacer derrière ceux qu’ils incarnent. Vincent Lacoste, c’est une nature, une personnalité, un phrasé, avec lesquels il faut compter. Son charisme indolent, sa lenteur poétique (ou apathique) et son inimitable air détaché semblent, en outre, l’avoir associé pour toujours à une insolente jeunesse.
Certains cinéastes y ont puisé de quoi offrir à leurs protagonistes un charme ou un humour à part. D’autres s’en sont carrément inspirés pour façonner le portrait des héros de leurs histoires. Antoine de Bary est de ceux-ci. Après L’Enfance d’un chef, un court-métrage où s’exprimait le flegme du comédien, le jeune réalisateur a joliment transformé l’essai au cinéma. Mes jours de gloire brosse ainsi le portrait d’un Peter Pan des temps modernes: Adrien, ex-enfant star en galère est contraint de retourner vivre chez ses parents. «J’aimais l’idée de raconter le passage à l’âge
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