Dati établit un lien entre la fusillade en Allemagne et la politique migratoire de Merkel


La candidate LR à la mairie de Paris estime que la chancelière allemande « paie aujourd’hui au prix fort cette ouverture massive des frontières ».

La candidate LR à la mairie de Paris, Rachida Dati, a estimé ce vendredi après les fusillades en Allemagne qu’Angela Merkel « paie au prix fort » l’accueil en 2015 de plus d’un million de migrants, dénonçant à ce sujet le « laxisme » de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. 

La chancelière allemande Angela Merkel « paie aujourd’hui au prix fort cette ouverture massive des frontières », dont elle « n’a pas mesuré les conséquences » et qu’elle a décidé « sans anticipation », a affirmé sur franceinfo l’ancienne ministre sarkozyste, interrogée sur la double fusillade à caractère raciste survenue jeudi à Hanau, qui a fait 9 morts. 

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« Quand vous n’anticipez pas, quand vous ne gérez pas, quand vous ne cadrez pas cet accueil de migrants » dont « la majorité n’ont pas la même conception du vivre ensemble que la nôtre, n’ont pas conscience de nos valeurs républicaines, (…) aujourd’hui il y a des affrontements », a ajouté la candidate en évoquant la ville de Paris. Rachida Dati a fustigé à cet égard « l’idéologie laxiste de Mme Hidalgo et le monde merveilleux de Mme (Agnès) Buzyn », candidate LREM. 

En 2015, Anne Hidalgo « dit ‘je m’inspire de Mme Merkel en disant moi aussi je veux accueillir massivement, bienvenue aux migrants et aux réfugiés à Paris’. Ça a abouti à quoi ? À la dépossession de l’espace public et privé des Parisiens du nord et de l’est de Paris » et à « une explosion de la délinquance », a déclaré la candidate LR. 

Des propos « dangereux »

L’ancienne ministre de la Justice a souhaité « faire le ménage » dans les « millions d’euros de subventions qui sont donnés à des associations qui, sous couvert de soutien scolaire, d’insertion, d’aide sociale, s’attaquent aux valeurs républicaines ». Dati a aussi pointé la « responsabilité » de la maire de Paris quand, selon elle, dans « l’hébergement d’urgence à Paris, beaucoup de (…) places sont occupées par des migrants expulsables ». 

La maire adjointe de Paris chargée des réfugiés, Dominique Versini, a dénoncé dans une lettre ouverte à la candidate LR des propos « dangereux », en raison des « liens » que la candidate LR établit « entre réfugiés, délinquance et terrorisme », et qui visent à « attiser les peurs et les haines ». 

« Vous utilisez le drame de Hanau et la question des flux migratoires à des fins politiciennes électoralistes, alors que le sujet mérite que l’on s’élève », ajoute Dominique Versini. « Anne Hidalgo n’a pas appelé les migrants du monde à venir à Paris, mais les pouvoirs publics, associatifs et citoyens à se mobiliser pour les accueillir dignement, humainement » et elle a, en tant que maire, « pris ses responsabilités pour pallier l’absence de réponse suffisante de l’État », soutient l’élue.  

Le responsable du RN en Mayenne, Jean-Michel Cadenas, a tweeté qu’il était « parfaitement d’accord » avec Rachida Dati et que « tout le monde paiera les conséquences de cette erreur monumentale ». 



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