Syrie: deux soldats turcs tués dans une frappe aérienne à Idleb, Ankara promet une riposte


La présidence turque a immédiatement accusé le régime de Bachar al-Assad d’être l’auteur de l’attaque aérienne dans la province syrienne.

Deux militaires turcs ont été tués et cinq blessés ce jeudi par une frappe aérienne dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé Ankara, accusant l’aviation du régime de Damas d’avoir mené le bombardement. 

« Deux de nos frères d’armes sont tombés en martyrs et cinq ont été blessés dans une frappe aérienne dans la région d’Idleb », a déclaré le ministère turc de la Défense dans un communiqué, ajoutant qu’Ankara avait riposté par des bombardements.  

« Le sang de nos martyrs ne restera pas sans vengeance »

Le ministère n’a pas précisé qui avait mené cette frappe, mais le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a immédiatement accusé le régime de Bachar al-Assad d’être l’auteur de cette attaque. « Le sang de nos martyrs ne restera pas sans vengeance », a-t-il déclaré sur Twitter. 

Cet événement risque de renforcer encore les tensions déjà vives dans la région d’Idleb entre les forces turques et celle du régime de Damas, soutenues par Moscou. Depuis que des soldats turcs ont été tués début février par des bombardements d’artillerie du régime dans cette région, la situation n’a fait qu’empirer. 

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Mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé les forces du régime syrien de se retirer de certaines positions à Idleb d’ici fin février, menaçant sinon de les y contraindre. 

« Il s’agit de nos dernières mises en garde (…) Nous pourrons surgir une nuit sans crier gare. Pour le dire d’une manière plus explicite, une opération à Idleb est imminente », a affirmé le chef de l’Etat turc. 

Des échanges musclés

La situation à Idleb suscite en outre des frictions de plus en plus fortes entre Ankara, qui soutient des groupes rebelles, et Moscou, qui appuie le régime. 

En dépit de leurs intérêts divergents, la Turquie et la Russie coopèrent depuis plusieurs années pour trouver une solution au conflit en Syrie qui, depuis 2011, a fait au moins 380 000 morts. Cependant, les deux pays ont eu plusieurs échanges musclés ces derniers jours. 

La Turquie doit cesser son soutien aux « groupes terroristes » de la région d’Idleb, a déclaré ce jeudi le ministère russe de la Défense. 

La situation humanitaire à Idleb n’a fait qu’empirer depuis le déclenchement en décembre d’une offensive du régime, déterminé à reprendre ce dernier bastion rebelle dominé par des djihadistes. Selon l’ONU, environ 900 000 personnes, en vaste majorité des femmes et des enfants, ont fui les violences dans le nord-ouest de la Syrie depuis décembre. 

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