Dordogne : dans une nouvelle vidéo, L214 dénonce des veaux abattus « dans la souffrance »


L’association de défense des animaux dénonce les pratiques de cet abattoir, contraires à la réglementation et qui accentuent la souffrance des veaux.

Nouvelle vidéo choc de L214. L’association de défense des animaux dévoile ce jeudi la « cruauté » d’un abattoir en Dordogne, où sont tués chaque jour 700 veaux. « A l’abattoir Sobeval, les violations de la loi sont multiples et concernent tout autant l’abattage rituel (casher et halal) que l’abattage standard. Elles impliquent une souffrance accrue des animaux », dénonce l’association. 

Sur les images, tournées en novembre et décembre, on peut voir des veaux reprendre conscience après avoir été étourdis, des animaux en état de conscience également après des abattages rituels, des veaux saignés debout sans avoir été préalablement immobilisés… Autant de pratiques qui accentuent la souffrance animale et qui contreviennent à la réglementation, d’après L214.  

Manquements à la réglementation

« Dans la réglementation, on trouve un principe d’étourdissement avec une dérogation pour les abattages rituels (viande halal et casher exportée respectivement en Egypte et en Israël) mais les animaux doivent alors être placés dans un tonneau d’immobilisation jusqu’à perte de conscience », ce qui n’est pas le cas dans cet abattoir, rappelle auprès de 20 Minutes Sébastien Arsac, porte-parole de l’association.  

Lors de l’abattage standard aussi, des manquements ont été relevés par L214, notamment avec l’utilisation du pistolet pneumatique à tige perforante qui étourdit la bête mais nécessite de lui avoir maintenu la tête au préalable. « De nombreux tirs mal ajustés doivent être répétés, blessant les animaux sans les rendre inconscients », affirme l’association. Par ailleurs, la disposition des box est telle que les veaux voient leurs congénères être abattus avant d’être eux-mêmes saignés, ce qui est interdit. 

Pour la fermeture de l’abattoir

L214, qui a porté plainte pour « sévices graves envers des animaux », demande la fermeture administrative de cet établissement Sobeval, l’un des plus gros abattoirs de veaux de France, qui appartient au groupe hollandais Van Drie, le leader mondial de la viande de veaux.  

Les veaux abattus à Sobeval sont ensuite commercialisés sous plusieurs labels de qualité, tels que « Label Rouge », « bio », ou encore « Saveurs du Périgord », mais pour lesquels il n’y a aucune obligation en matière d’abattage. Les peaux sont par ailleurs vendues à des marques de luxe comme Hermès et Gucci.  

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