Japon: des passagers du paquebot contaminé débarquent après 14 jours de quarantaine


Au moins 542 personnes à bord du navire étaient contaminées mardi. Le paquebot est largement le plus important foyer de porteurs du virus après la Chine.

Des passagers du Diamond Princess où plus de 540 cas de contamination au coronavirus ont été constatés, ont commencé à quitter le paquebot ce mercredi, après 14 jours de quarantaine au Japon. Quelque 500 passagers ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n’ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, devaient débarquer pendant la journée, selon le ministère japonais de la Santé. 

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Ce bateau de croisière, à quai à Yokohama dans la banlieue de Tokyo, a vu depuis début février le nombre de personnes contaminées se multiplier à bord. Elles étaient au moins 542 mardi, plaçant le Japon sous le feu des critiques sur la gestion de la quarantaine. 

Les 3711 personnes originaires de 56 pays initialement à bord ont vu une croisière de rêve en Asie tourner au cauchemar, entre la peur de contracter une pneumonie virale meurtrière et un ennui sans fin confinés dans une cabine, pour certains sans fenêtre avec juste une petite promenade sur le pont. 

Plus important foyer de porteurs du virus après la Chine

« Si vous et votre partenaire de cabine êtes tous deux négatifs et que vous ne présentez pas de symptômes respiratoires ou fiévreux, vous allez pouvoir vous préparer à débarquer », avaient annoncé mardi aux passagers dans une lettre des responsables japonais, ajoutant que l’opération dans son ensemble prendrait trois jours. 

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Le Diamond Princess est largement le plus important foyer de porteurs du virus après la Chine, avec plus de porteurs répertoriés que dans le reste du monde hors de Chine. Les dizaines de nouveaux cas constatés à bord chaque jour ont soulevé des questions sur l’efficacité de la quarantaine imposée au cours de laquelle les passagers étaient autorisés à se promener en petits groupes sur le pont avec des masques, tandis que le personnel de bord passait de cabine en cabine pour distribuer les repas. 

Plusieurs pays ont décidé d’envoyer des avions pour rapatrier leurs ressortissants sans plus attendre. La première de ces évacuations était celle de plus de 300 Américains dimanche par avion, avec 14 passagers dont le test s’est révélé positif juste avant le départ. Ils ont été placés dans « une zone d’isolement spéciale » à bord de l’appareil. Plus de 100 Américains demeurent encore sur le Diamond Princess, ont précisé les Centres de contrôle des maladies des Etats-Unis. 

L’équipage bientôt en quarantaine

Mercredi matin, la Corée du Sud a affrété un appareil et rapatrié six de ses ressortissants ainsi qu’un conjoint japonais, lesquels devront observer une quarantaine de 14 jours, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. Les huit autres Coréens du Sud encore à bord rentreront dans leur pays une fois munis de résultats négatifs, a précisé l’agence. 

Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a pour sa part annoncé l’évacuation d’ici la fin de la semaine des Canadiens testés négatifs, suivie de 14 jours de quarantaine. Sur les 256 Canadiens à bord, 43 ont été confirmés porteurs du virus et seront soignés par le système de santé japonais, a précisé le gouvernement canadien.  

Le Royaume-Uni, Hong Kong et l’Australie sont parmi les pays et territoires s’étant engagés à rapatrier leurs ressortissants avec aussi 14 jours de quarantaine à leur retour. Quant à l’équipage, il entamera une quarantaine une fois le dernier passager sorti. 

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