Les étudiants américains n’hésitent plus à contester ouvertement des notions pourtant irréfutables. Avec violence, parfois.
Outre-Atlantique, trois ans après les émeutes d’Evergreen College, en mai 2017, le monde universitaire n’en finit pas de trembler. Ce printemps-là, des étudiants armés de battes de base-ball patrouillent sur le campus de cette université d’arts libéraux (enseignement axé sur le développement de la culture générale et le raisonnement critique), classée parmi les plus progressistes du pays. Lorsqu’une voiture croise leur chemin, ils demandent ses papiers au conducteur et à ses éventuels passagers. La petite milice traque un professeur de biologie, Bret Weinstein, dont ils exigent la démission ou le renvoi.
Quelques heures plus tôt, devant la salle d’un cours que celui-ci avait été contraint d’interrompre, une étudiante accompagnée d’une dizaine de camarades irascibles lui hurlait au visage « Barre-toi de là, tu sers à rien ! Va te faire foutre, espèce de grosse merde ! » Les images de cette altercation, qui évoque irrésistiblement l’époque des gardes rouges en Chine maoïste, feront le tour du monde. Un an plus tard, Weinstein témoignera devant le Congrès américain des périls menaçant la liberté d’expression dans le milieu académique.
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