Comme le patron d’Amazon mardi, plusieurs milliardaires se sont montrés enclins à consacrer une partie ou une totalité de leur fortune à l’environnement.
L’homme le plus riche du monde a décidé de mettre la main à la pâte dans la bataille pour l’environnement. Jeff Bezos, patron et fondateur d’Amazon, a annoncé qu’il créait un « Fonds Bezos pour la Terre », doté de 10 milliards de dollars. Cette somme représente 7,7% de sa fortune personnelle, estimée à 130 milliards de dollars par Forbes. « Cette initiative mondiale financera des scientifiques, des militants, des ONG – soit tout effort qui offre une réelle possibilité d’aider à préserver et à protéger le monde naturel », a ajouté le patron d’Amazon.
Son entreprise, géant du commerce en ligne, n’est pourtant pas réputée pour son respect de l’environnement. Avant lui toutefois, d’autres personnalités très riches ont décidé de s’engager pour la protection de l’environnement en y consacrant tout ou une partie de leur fortune.
98% de sa fortune investie pour la planète
Dernièrement, c’était le milliardaire Jeremy Grantham, l’un des analystes de Wall Street les plus en vue, connu pour ses prédictions à long terme et l’anticipation des crises. Il a décidé de consacrer 98% de sa fortune au climat, en soutenant des start-up vertes comme QuantumScape, qui promet de révolutionner les batteries, et en investissant dans les secteurs qui promeuvent les énergies renouvelables.
« C’est impressionnant de voir à quel point les gens ne sont pas effrayés par les choses effrayantes qui risquent de leur arriver », expliquait-il dans un article des Échos, convaincu que la prochaine crise sera climatique.
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Le magnat des médias, Michael Bloomberg, ancien maire de New York, actuel candidat à la présidentielle américaine, a lui aussi décidé de se consacrer à l’environnement, au moins médiatiquement : à travers la régie publicitaire de Google, le candidat à la présidence a acheté le mot « climat » ainsi que 840 autres termes liés à la thématique.
Il avait promis 500 millions de dollars pour accélérer la transition écologique, en ayant pour objectif de fermer quelque 250 centrales à charbon aux États-Unis d’ici 2030 et de ralentir la construction de centrales au gaz. En 2011 déjà, il avait lancé un plan de 500 millions de dollars, « Beyond Coal », ayant contribué à la fermeture de 289 centrales à charbon.
Des investissements indirects dans les énergies vertes
En octobre 2018, un milliardaire suisse, Hansjörg Wyss avait annoncé un don d’un milliard de dollars pour protéger l’environnement. A travers sa fondation, la Wyss fondation, cet argent sert à soutenir les efforts locaux, tels que l’amélioration de la gestion des parcs et des aires protégées.
Le mécène suisse assure également avoir investi plus de 450 millions de dollars dans des projets visant à protéger des sites sauvages en Afrique, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord et en Europe.
Enfin, Bill Gates, connu pour son engagement philanthropique, a lui aussi cherché à faire de son argent un investissement utile, et comme pour beaucoup de milliardaires cela passe par la création d’un fonds. En 2015, lors de la COP 21 à Paris, il avait annoncé la création d’un fonds d’aide au développement des énergies propres, baptisé Breakthrough Energy Coalition. Il rassemble 27 milliardaires (dont Jeff Bezos) prêts à investir dans l’essor de ces énergies propres. Ce fonds doit investir à terme jusqu’à 1 milliard de dollars dans de nouvelles technologies, une quinzaine d’entreprises ayant déjà rejoint son portefeuille.
Surtout, le fonds Breakthrough Energy Coalition va contribuer à un nouveau fonds européen en coopération, avec la Banque européenne d’investissement, qui souhaite verdir ses investissements. Des investissements indirects dans des secteurs économiques particulièrement voraces en énergie, comme la production d’électricité, les transports, l’agriculture, l’industrie et la construction.