L’alliance en Thuringe entre la droite conservatrice et l’Afd a provoqué un séisme politique en Allemagne. Né en 2013 comme un simple parti hostile à l’euro, Alternative für Deutschland est désormais vampirisé par son aile identitaire, proche des néonazis.
Parler de nazisme à Berlin n’est jamais anodin. Le 13 février dernier, sous la coupole du Parlement, Paul Ziemiak, le secrétaire général du Parti chrétien-démocrate (CDU) pesait chaque mot en évoquant la personnalité de Björn Höcke, la figure montante du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) : « Pourquoi est-ce que je qualifie M. Höcke de nazi ? C’est très simple. Parce que, de toute évidence, c’en est un ! Et, ici, vous le savez tous ! »
Applaudissements nourris dans l’Hémicycle, sauf parmi les 89 députés (sur 709) de l’AfD, premier parti d’opposition au Parlement depuis que l’extrême droite y a fait son entrée, en 2017. L’émoi de l’orateur chrétien-démocrate s’explique par la crise politique survenue, quelques jours plus tôt, lors d’un scrutin en Thuringe : les élus locaux de son parti, qui est aussi celui d’Angela Merkel, ont fait alliance avec les ultranationalistes anti-islam de l’AfD.
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